Central Asia

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On revient de Moynaq, c’était un long voyage, mais on tenait à aller voir ces vieux bateaux ancrés dans le sable et essayer de sentir ce qu’est le désastre de la mer d’Aral.

La route pour aller à Moynaq est longue et droite, on roule à travers une plaine dont ne voit pas le bout. Le soleil est lourd malgré un léger voile à l’horizon, il fait chaud. Le paysage est monotone, on passe à coté de cultures de cotons et riz avec certaines parties plus sauvages. Le travail est encore largement manuel, les gens travaillent accroupis dans les champs avec de temps en temps, un ancien tracteur bleu à trois roues, un vieux modèle soviétique.

La ville en elle-même a vraiment des allures de ville côtière, les maisons sont en torchis blanc avec des portails bleus. Au bout de la ville, il y a une falaise avec quelques bateaux dans le sable en contre-bas. Ici, c’était un endroit avec une mer assez profonde pour permettre aux bateaux de mouiller, maintenant, il n’y a plus d’eau, plus rien. Les bateaux sont très rouillés, la mer a disparu ici dans les années 70. Le gouvernement en a laissé une poignée pour mémoire, les autres ont été enlevé fur et à mesure.

La côte est désormais à 160 km et il ne reste quasi plus rien de la mer en elle-même. La région du Khorezm, autrefois fertile n’est plus qu’un désert maintenant. La mer créait un micro-climat grâce à l’eau qui s’en évaporait ; il fait désormais très chaud en été et en hiver, les vents sibériens font tomber le mercure à 40° en dessous de zéro. Tout ça est bien sûr causé par la surexploitation des deux rivières, l’Amou Daria et le Syr Daria dont l’eau est utilisée pour la culture du coton. La culture du coton dans la région est le résultat d’un mariage forcé par les soviétiques, un mariage avec l’enfer. Le coton est désormais la plus grande source de revenu dans la région et l’abandon de cette culture rendrait nombre de personnes sans emploi. Vers quoi d’autre pourraient-ils se tourner maintenant qu’il n’y a plus rien ?

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Départ de Samarkand en direction de Boukhara, on est à bord du “sharq”, un train express qui relie ces deux anciennes villes de la route de la soie. Megan est a côté de moi et essaye de dormir, on s’est levé tôt les jours précédents et le trajet est assez long, le train va mettre presque quatre heures pour arriver. Moi, je n’arrive pas à fermer l’oeil malgré les boules quies, le wagon a des allures de discothèque avec de la musique russe dont le contrôleur a déjà augmenté le volume deux fois …

Samarkand, c’est une ville qui a vu passé les caravanes de la route de la soie, qui s’est vu être la capitale de l’empire de Tamerlan (en persan : Timur Lang) et qui a vu passé les urbanistes soviétiques. Son destin est désormais entre les mains du “président” Karimov qui décidé de restaurer les différents monuments. Nous sommes allés à la périphérie de l’ancien centre pour voir les ruines de l’ancien observatoire … On y a vu des pelles mécaniques, plusieurs dizaines d’ouvrier et beaucoup de béton. On a soudainement compris pourquoi ces travaux exigés par Karimov pouvaient être critiqués.

Photo de la mosquée Bibi-Khanym et de Shah-i-Zinda.

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En arrivant à Tashkent, on s’est rendu compte qu’au même moment l’ADB (Asian Development Bank) avait sa rencontre annuelle ici. Trois jours plus tard, on a partagé le train pour Samarkand avec des membres de l’organisation qui ont le droit de faire un peu de tourisme après la réunion. Du coup, on a également eu cet accueil folklorique.