En arabe, on appelle “bedu” les nomades du désert, les “bédouins” en français. J’aime le désert et j’avais envie de rencontrer ces gens, on a alors loué les services d’un local pour nous guider dans les cailloux jaunes et ocres.
Après trois quarts d’heure de route de Palmyre, on arrive près d’une petite oasis avec un lac qui apparemment contiendrait des poissons. A l’horizon, on apperçoit des tentes … On reprend la voiture pour s’approcher, après une tente vide et une tente avec que des enfants, on arrive à côté d’une tente avec une famille au complet dont le fils vient juste de ramener le troupeau de montons. Chouette on va pouvoir assister à la traite !
Dans une chaude lumière de fin d’après-midi, on voit se dérouler cette traite en moins de dix minutes ! Une partition joué tous les soirs sans doute où chacun connait son rôle sur le bout des doigts. Une fois la traite finie, le fils repart avec le troupeau, ils vont marcher une vingtaine de kilomètres pour trouver un endroit avec quelques brindilles à brouter.
Le chef de famille, le père, nous invite à entrer sous la grande tente, il va nous servir le thé pendant que sa femme et ses filles vont s’occuper du lait fraîchement obtenu, elles en font du fromage et du yaourt. Une partie a été mise de coté pour nous le préparer avec du sucre, très bon !
Les femmes nous rejoignent enfin sous la tente et peuvent alors observer notre amusante conversation avec les quelques mots d’arabe appris au fil des jours, les mains et quelques compléments de traduction de notre guide. Ils nous parlent beaucoup de famille et nous les questionnons sur leur quotidien et sur l’évolution de leur manière de vivre. En effet, ils ont troqué les chameaux contre un pick-up en 1980 et ne bougent le campement plus que tous les quatre à six mois. Le nomadisme lutte encore mais je ne sais pas pour combien de temps encore … Et les enfants non plus, le désert c’est bien plus beau et plus tranquille, mais la ville attire. Reste qu’ils ne sont jamais allés à l’école et que donc, une insertion dans la société moderne est complexe.
Le dîner a été préparé par notre guide avant de venir, il est cuisinier en fait. Le plat est posé sur la terre au centre de la tente entouré des tapis sur lesquels nous sommes allongés. On mange doucement, avec les mains et puis, nous sommes satisfait, la nourriture est appréciée par les bédoins. La tente est éclairée au gaz depuis une demie-heure, il est tard dans le désert maintenant, on va se retirer après s’être dis adieu.