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Le ciel n’était pas bleu au dessus de Jodhpur, la ville bleue du Rajasthan, il y avait des tempêtes de sables dans le désert du Thar. Il faisait chaud aussi, très chaud. Le nord de l’Inde a des records de canicule en ce moment, il faisait déjà bien plus de 40° alors qu’on était venu à huit heures. Le palais de Jodhpur est vraiment magnifique, il est perché et domine la ville mais après deux heures de visites, nous étions bien heureux de pouvoir faire une pause dans un endroit climatisé.

Deux musiciens à l’entrée du Palais de Jodhpur.

On revient de Moynaq, c’était un long voyage, mais on tenait à aller voir ces vieux bateaux ancrés dans le sable et essayer de sentir ce qu’est le désastre de la mer d’Aral.

La route pour aller à Moynaq est longue et droite, on roule à travers une plaine dont ne voit pas le bout. Le soleil est lourd malgré un léger voile à l’horizon, il fait chaud. Le paysage est monotone, on passe à coté de cultures de cotons et riz avec certaines parties plus sauvages. Le travail est encore largement manuel, les gens travaillent accroupis dans les champs avec de temps en temps, un ancien tracteur bleu à trois roues, un vieux modèle soviétique.

La ville en elle-même a vraiment des allures de ville côtière, les maisons sont en torchis blanc avec des portails bleus. Au bout de la ville, il y a une falaise avec quelques bateaux dans le sable en contre-bas. Ici, c’était un endroit avec une mer assez profonde pour permettre aux bateaux de mouiller, maintenant, il n’y a plus d’eau, plus rien. Les bateaux sont très rouillés, la mer a disparu ici dans les années 70. Le gouvernement en a laissé une poignée pour mémoire, les autres ont été enlevé fur et à mesure.

La côte est désormais à 160 km et il ne reste quasi plus rien de la mer en elle-même. La région du Khorezm, autrefois fertile n’est plus qu’un désert maintenant. La mer créait un micro-climat grâce à l’eau qui s’en évaporait ; il fait désormais très chaud en été et en hiver, les vents sibériens font tomber le mercure à 40° en dessous de zéro. Tout ça est bien sûr causé par la surexploitation des deux rivières, l’Amou Daria et le Syr Daria dont l’eau est utilisée pour la culture du coton. La culture du coton dans la région est le résultat d’un mariage forcé par les soviétiques, un mariage avec l’enfer. Le coton est désormais la plus grande source de revenu dans la région et l’abandon de cette culture rendrait nombre de personnes sans emploi. Vers quoi d’autre pourraient-ils se tourner maintenant qu’il n’y a plus rien ?

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Départ de Samarkand en direction de Boukhara, on est à bord du “sharq”, un train express qui relie ces deux anciennes villes de la route de la soie. Megan est a côté de moi et essaye de dormir, on s’est levé tôt les jours précédents et le trajet est assez long, le train va mettre presque quatre heures pour arriver. Moi, je n’arrive pas à fermer l’oeil malgré les boules quies, le wagon a des allures de discothèque avec de la musique russe dont le contrôleur a déjà augmenté le volume deux fois …

Samarkand, c’est une ville qui a vu passé les caravanes de la route de la soie, qui s’est vu être la capitale de l’empire de Tamerlan (en persan : Timur Lang) et qui a vu passé les urbanistes soviétiques. Son destin est désormais entre les mains du “président” Karimov qui décidé de restaurer les différents monuments. Nous sommes allés à la périphérie de l’ancien centre pour voir les ruines de l’ancien observatoire … On y a vu des pelles mécaniques, plusieurs dizaines d’ouvrier et beaucoup de béton. On a soudainement compris pourquoi ces travaux exigés par Karimov pouvaient être critiqués.

Photo de la mosquée Bibi-Khanym et de Shah-i-Zinda.

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En arrivant à Tashkent, on s’est rendu compte qu’au même moment l’ADB (Asian Development Bank) avait sa rencontre annuelle ici. Trois jours plus tard, on a partagé le train pour Samarkand avec des membres de l’organisation qui ont le droit de faire un peu de tourisme après la réunion. Du coup, on a également eu cet accueil folklorique.

Bedu

En arabe, on appelle “bedu” les nomades du désert, les “bédouins” en français. J’aime le désert et j’avais envie de rencontrer ces gens, on a alors loué les services d’un local pour nous guider dans les cailloux jaunes et ocres.

Après trois quarts d’heure de route de Palmyre, on arrive près d’une petite oasis avec un lac qui apparemment contiendrait des poissons. A l’horizon, on apperçoit des tentes … On reprend la voiture pour s’approcher, après une tente vide et une tente avec que des enfants, on arrive à côté d’une tente avec une famille au complet dont le fils vient juste de ramener le troupeau de montons. Chouette on va pouvoir assister à la traite !

Dans une chaude lumière de fin d’après-midi, on voit se dérouler cette traite en moins de dix minutes ! Une partition joué tous les soirs sans doute où chacun connait son rôle sur le bout des doigts. Une fois la traite finie, le fils repart avec le troupeau, ils vont marcher une vingtaine de kilomètres pour trouver un endroit avec quelques brindilles à brouter.

Le chef de famille, le père, nous invite à entrer sous la grande tente, il va nous servir le thé pendant que sa femme et ses filles vont s’occuper du lait fraîchement obtenu, elles en font du fromage et du yaourt. Une partie a été mise de coté pour nous le préparer avec du sucre, très bon !

Les femmes nous rejoignent enfin sous la tente et peuvent alors observer notre amusante conversation avec les quelques mots d’arabe appris au fil des jours, les mains et quelques compléments de traduction de notre guide. Ils nous parlent beaucoup de famille et nous les questionnons sur leur quotidien et sur l’évolution de leur manière de vivre. En effet, ils ont troqué les chameaux contre un pick-up en 1980 et ne bougent le campement plus que tous les quatre à six mois. Le nomadisme lutte encore mais je ne sais pas pour combien de temps encore … Et les enfants non plus, le désert c’est bien plus beau et plus tranquille, mais la ville attire. Reste qu’ils ne sont jamais allés à l’école et que donc, une insertion dans la société moderne est complexe.

Le dîner a été préparé par notre guide avant de venir, il est cuisinier en fait. Le plat est posé sur la terre au centre de la tente entouré des tapis sur lesquels nous sommes allongés. On mange doucement, avec les mains et puis, nous sommes satisfait, la nourriture est appréciée par les bédoins. La tente est éclairée au gaz depuis une demie-heure, il est tard dans le désert maintenant, on va se retirer après s’être dis adieu.

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Wadi

Wadi … ça veut dire canyon en arabe. Plusieurs jours que nous sommes en Jordanie et nous avons vu défiler nombre de ces grands canyons. Plus verts au nord près du Jourdain, ambiance désertique à partir de la mer morte.

Deux photos du Wadi Mujib avant que nous partions pour Damas et la Syrie.

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Notre premier long voyage ensemble, notre première fois en Jordanie, notre premier vol en avion ensemble.. Beaucoup de première fois pour notre premier jour. Des pensées pour vous tous et pour nous, l’aventure qui démarre ! Les yeux qui découvrent ce pays gorgé de soleil, les oreilles chamboulés par les appels à la prière et l’estomac plein de humus, on est déjà content.

Une photo à l’amphithéàtre romain et une vue depuis la vielle citadelle.

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